Découvrez le site Colmar et l'histoire des gares. L'histoire des différentes gares qui desservent la ville de Colmar.Click here and go to the english menudeutsches Menu

COLMAR

la mémoire des pierres

KLEM, une famille de sculpteurs

La famille KLEM a apporté une contribution immense au patrimoine religieux du 19ème et du début du 20ème siècle.

Issu d'une famille originaire du pays Souabe, le fondateur Jean-Baptiste KLEM n'est pas le plus célèbre. Né à Kembs (Haut-Rhin) le 16 juillet 1816, il est connu comme stucateur et sculpteur dans sa ville natale.

Il réalise la chaire et les autels secondaires en stuc de Turckheim (1845)

Il s'installa à Colmar en 1848.

Son atelier réalisera mobiliers, sculptures et buffets d'orgue des églises de :

  • Soultz-Haut-Rhin (1857),
  • Vieux-Ferrette (1861),
  • Ranspach (1860),
  • Stalles St-Epvre, Nancy (1860)
  • Kaysersberg, Saint-Amarin (1862),
  • Le Bonhomme, Moosch (1863).

Sur ce dernier chantier, il est victime d'un accident dont il ne se remettra pas. Il décèdera le 16 octobre 1863 à Colmar.

A la mort de Jean-Baptiste, sa veuve confie l'atelier à son gendre Albert WEISS (1836-1868) également sculpteur et à son fils Jean-Baptiste Alphonse KLEM né le 7 juillet 1845 à Kembs.

La Société KLEM-WEISS réalise des travaux pour les églises d'Urmatt, Willer-sur-Thur et Saint-Dizier (1865).

Pendant ce temps, le jeune frère d'Alphonse, Joseph Théophile KLEM, né le 14 août 1849 à Colmar, parfait sa formation à Vienne. Celle-ci s'avéra être extrêmement pertinente et fructueuse. Il se montra exceptionnellement doué et sut tirer parti de ce bagage technique et culturel.

Revenu en Alsace après le décès d'Albert WEISS, Théophile s'associa en 1869 avec son frère Alphonse pour fonder l'entreprise KLEM-Frères.

Après la gare de 1870, l'Alsace-Moselle devint un Land de l'Empire allemand. Alphonse KLEM, épousa en 1872, Constantine,  la fille du facteur d'orgue Joseph MERKLIN, opta pour la nationalité française et installa son entreprise en France, à Maxéville (Meurthe-et-Moselle) où il décéda en 1899.

Son atelier réalisa, entre autres :

  • un buffet d'orgue à Toul (1879)
  • un buffet d'orgue à Hayange (1894)
  • un autel à Provenchères -sur-Fave (1895)

Théophile KLEM déménagea son entreprise au 14, Rue des Moulins à Colmar, proche de l'Eglise Saint-Joseph, et connu un succès mérité dans toute l'Europe. Il collabora avec les grands peintres de son époque (Martin FEUERSTEIN) et les plus grands facteurs d'orgues (Joseph MERKLIN, Martin RINCKENBACH).

Il fut ainsi amené à travailler hors d'Alsace : en Lorraine, en Franche-Comté, en Suisse et en Belgique.

Théophile KLEM

Il réalisa de nombreux mobiliers, buffet d'orgues, tribunes, sculptures des églises de :

  • Grendelbruch (1876),
  • Jettingen, Ribeauvillé (1877),
  • Saales (1879),
  • Obernai, Sélestat (1880),
  • Chavannes-sur-l'Etang, (Magstatt-le-Bas (1884),
  • Ballersdorf, Mutzig (1886),
  • Ammerschwihr, Geispolsheim, Niederhergheim, Thann (1888),
  • Kingersheim (1891),
  • Lutter (1892),
  • Houssen, Ensisheim, Saint-Amarin (1897),
  • Gueberschwihr, Thierenbach, Rombach-le-Franc (1898),
  • Scherwiller (1899),
  • Hindlingen (1904),
  • Achenheim (1907),
  • Mulhouse (1908),
  • Erstein (1914),
  • Riedisheim (1922).
En janvier 1923, un incendie ravage les ateliers colmariens. Théophile KLEM ne se consolera pas et il décède à Colmar le 20 novembre 1923.

Par ailleurs, on trouvera un autre sculpteur sans lien de parenté avec la dynastie précédente:

Jacques Alfred KLEM (Colmar, 8 février 1872 - Mulhouse,  14 octobre 1948), fils de Rosalie KLEM d'Obersaasheim, célibataire, fille de Georges KLEM et de Thérèse FISCHER.

Après 12 ans de formation dans l'atelier de Théophile KLEM à Colmar, Alfred KLEM se perfectionne à l'Académie des Beaux Arts de Munich entre 1898 et 1904.

A la tête de l’atelier de sculpture de la cathédrale de Strasbourg entre 1913 et 1934, ses œuvres en bronze, pierre ou bois, ornent encore aujourd’hui de nombreuses églises alsaciennes ou la façade de la cathédrale strasbourgeoise.

Il réalisa  la statue de Saint Odile au Mont-Saint-Odile (1920). Il est également l’auteur du cadre sculpté avec les anges musiciens de la Vierge au Buisson de Roses de Martin SCHONGAUER , exposé dans l’église des dominicains de Colmar.

RETOUR