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COLMAR

la mémoire des pierres

Victor BAUR, le Médecin-Colonel

François Xavier Victor BAUR est né à Berrwiller (Haut-Rhin), le 10 septembre 1857, fils de Chrétien BAUR et de Marie-Thérèse BRUCKER, cultivateurs.

Sous l'influence de ses oncles, dont l'un, l'abbé Jean-Baptiste BAUR, était professeur à Colmar et l'autre François-Xavier BAUR, médecin à Soultz, il choisit d'entrer à la Faculté de Médecine de Nancy et opta par la suite pour le Service de Santé des Armées: il fut admis au Val de Grâce avec la promotion 1881.

Après avoir servi dans différents hôpitaux de la région parisienne (Versailles, Rambouillet), Victor BAUR va effectuer une grande partie de sa carrière militaire dans les colonies françaises : Tunisie de 1883 à 1886, Tonkin de 1891 à 1894, Algérie de 1897 à 1900, Maroc de 1912 à 1914 où on lui confie la direction de l'hôpital de Casablanca.

 Lorsque la Grande Guerre éclate, Victor. BAUR est médecin principal de première classe (l'équivalent de Colonel) et entre à l'état major du général HUMBERT dans le 9ème Corps d'Armée où il est nommé médecin de la Division Marocaine.

A la première bataille de la Marne, la Division Marocaine devait contenir l'ennemi au sud des marais de Saint-Gond; blessé à la cuisse une première fois, le 28 août 1914, il refusa d'être évacué pour organiser personnellement la retraite des autres blessés; alors qu'il suivait le déroulement de la bataille, le 6 septembre 1914, à coté du général HUMBERT, il fut mortellement blessé par un éclat d'obus à l'âge de 57 ans.

Le château de Mondement, où se trouvait l'état major dut être évacué et fut repris deux jours plus tard: on y retrouva la dépouille de Victor BAUR, que les Allemands n'avaient pas eu le temps d'enterrer. Après l'Armistice, il fut inhumé à Colmar.

C'est tout naturellement que l'hôpital complémentaire des armées N°57, situé dans le parc de l'hôpital Saint-Jacques à Nantes, inauguré le 29 octobre 1914, fut baptisé "Hôpital Baur". Son activité dura environ cinq ans.

C'est lorsque cet hôpital provisoire fut démantelé en 1919, que l'Hôpital Militaire de Colmar pris officiellement le nom "Hôpital Militaire BAUR"; les troupes allemandes d'occupation en changèrent le nom en 1940. Après la Libération, il reprit le nom qu'il a porté jusqu'à l'année de sa dissolution en 1994. Une plaque commémorative fut apposée en 1948.

Il était Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la médaille commémorative du Maroc et des médailles coloniales du Maroc et du Tonkin; son nom figure sur le Monument aux Morts de Berrwiller.

Marié à H. JAEGER, la fille du notaire de Kaysersberg, il en eut deux enfants : Marie-Thérèse décédée jeune et André qui entreprit une carrière militaire dans la médecine et termina au grade de médecin-colonel, avant de devenir médecin du travail à Colmar.

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